Un bon étudiant n’est pas nécessairement un bon travailleur

Publié le: 13 janvier 2020

Vous étiez jadis premier de la classe et force est de constater que vous n’êtes plus actuellement au-dessus de la mêlée au travail ? Vous n’êtes pas le seul. De nombreux étudiants se retrouvent face à des difficultés, lorsqu’ils débutent vraiment dans la vie professionnelle.

Les bons étudiants ne sont pas nécessairement les meilleurs collaborateurs. Lorsqu’ils font leurs débuts dans la vie professionnelle, certains sont surpris par la différence entre les règles implicites de l’université ou de l’école supérieure et les règles implicites au travail. Comment cela se fait-il ?

1. Le parcours professionnel n’est pas tracé d'avance.

L’école primaire, l’école secondaire et ensuite l’enseignement supérieur : du bachelor au master. Dans l’enseignement, le parcours est fixé. Il suffit de le suivre. Vos condisciples traversent les mêmes étapes que vous et vous passez tous ensemble au niveau supérieur.

Il n’en va pas de même au travail où le parcours n’est généralement pas préétabli de la sorte. Vous y trouverez de temps à autre un parcours de développement tout tracé dans les plus grandes entreprises par exemple, mais tout le monde suit généralement sa propre voie. Votre collègue débute effectivement avec un bagage différent et évolue à un autre rythme dans sa fonction.

Ce qui peut être décourageant pour les personnes qui passaient aisément à l’année supérieure dans leurs études. Le truc est de fixer vos propres objectifs. À quel niveau souhaitez-vous vous améliorer ? Quelles nouvelles connaissances souhaitez-vous acquérir ? En quoi voulez-vous exceller ? Autoévaluez-vous par rapport à vos propres objectifs.

2. Plus de GPS pour vous indiquer le chemin.

À l’école, vous avez les syllabi, les cours et les critères d’évaluation. Au travail par contre, il est difficile de savoir quand quelque chose est suffisamment bon et de connaître l’objectif final. Il n’y a pas de missions bien déterminées et vous devez parfois chercher à vous tirer d’affaire sans instructions précises. Alors que l’école proposait une destination finale et un parcours clairs, il n’y a plus rien de tout cela dès que vous commencez à travailler.

La solution ? Faites preuve d’autonomie. N’allez pas d’emblée vous adresser à vos tuteurs avec une kyrielle de questions, mais cherchez d’abord vous-même une solution. Vous montrez ainsi votre autonomie. Vous doutez de vos résultats ? Vérifiez ce qu’il en est, mais montrez aussi que vous avez bien réfléchi à la question. Ne demandez pas « Qu’attendez-vous de moi ? », mais « Voici les points que je dois améliorer. Ai-je oublié quelque chose ? »

3. Obtenir 10/10 pour un travail, cela ne suffit pas.

Si vous obtenez une cote de 10/10 dans vos études, cela signifie que vous êtes un(e) excellent(e) étudiant(e). Vous répondez aux attentes à votre égard et recevez en échange une récompense appropriée. Peu d’étudiants font davantage que ce que l’on attend d’eux, par exemple se familiariser avec une matière. Au fond, cela n’apporte rien de plus.

Au travail, tout est différent. Vous n’obtiendrez pas une promotion en ne faisant que ce que l’on attend de vous. Vous voulez vous distinguer des autres ? Dans ce cas, vous devez réfléchir à ce qui peut faire de vous une valeur ajoutée. Recherchez des opportunités que personne d’autre ne voit et élargissez votre domaine d’expertise.

4. Vous ne recevrez pas un feed-back automatiquement.

Une tâche, un test ou un article. À l’école, vous recevez régulièrement un feed-back concernant votre travail. Souvent, vous pouvez même calculer votre évaluation finale sur la base de vos évaluations intermédiaires. Au travail, un feed-back ne vient pas tout seul. Vous devrez le solliciter. Vous pouvez vous adresser à votre responsable hiérarchique, mais pas seulement. Vos collègues peuvent aussi faire un feed-back moins formel.

Si vous recevez un feed-back, gérez-le de manière constructive. Posez des questions pour bien saisir le feed-back et montrez également que vous comprenez. Établissez un plan et suivez personnellement son évolution. Prévoyez un nouveau moment de feed-back par la suite.

5. Pas de scène du secondaire, mais tout simplement la politique du bureau.

La dynamique sociale au travail est souvent plus complexe que celle de l’école. Il vous suffisait principalement d’y entretenir la relation avec vos enseignants et de participer de temps à autre à un travail de groupe avec vos condisciples. Au travail tout comme à l’école, vous devez entretenir de bonnes relations avec votre supérieur hiérarchique et vos collègues, mais cela ne s'arrête pas là. Vous devez également établir des liens avec d'autres collègues en dehors de votre équipe, avec des clients et fournisseurs.

Vous pouvez déjà vous y exercer au cours de vos études en établissant des réseaux en dehors du cadre scolaire : dans un club d’étudiants, une association ou en faisant du bénévolat. Dès que vous commencez à travailler, présentez-vous à un maximum de personnes. Ces personnes peuvent vous aider, lorsque vous vous posez des questions sur le travail, mais aussi au sujet des règles implicites du bureau et de la culture de l’entreprise. Créez un réseau auquel vous pouvez vous adresser, dès que vous avez besoin d’aide.

Certaines personnes peuvent vivre la transition de l’école à la vie professionnelle comme un choc culturel. Vous n’étiez pas toujours premier de la classe à l’école, mais vous aimez acquérir de nouvelles connaissances et vous êtes flexible ? Dans ce cas, vous réussirez certainement avec brio au travail.


Source: The Muse